HUMEUR : GRANDEUR ET DÉCADENCE | Nor Info

HUMEUR : GRANDEUR ET DÉCADENCE

mer, 21/12/2016 - 16:42

Par les temps qui courent et qui ne manquent pas de « questionnements » à propos du passé et de l’avenir de notre pays, les sages, pas forcément guerriers  ou zewayas, Maures ou Noires, pourraient jouer un grand rôle.

Ils sont présents dans toutes nos communautés,  ne demandent qu’à  être sollicités et reconnus, même s’ils sont difficilement identifiables, n’étant souvent ni très riches, ni très savants.

Et  comme le dit l’adage Hassani, « El Hikma » (la sagesse), peut se trouver n’importe où, y compris « entre les mains d’une servante » (pas forcément noire !)

Il est vrai qu’il faut souvent une grande dose de modestie pour que « les grands »  valident les  sagesses venant des » moins grands ».

L’exemple le plus populaire est celui de la rencontre entre l’Emir et le Zenagui.

On raconte que le grand Emir du Tagant, ayant entendu parler d’un sage « Zenagui » (éleveur de chameaux),  dont les paroles faisaient trembler les grands de la Guebla (le Trarza actuel), le fit venir dans sa Hilla et lui demanda : quel était le meilleur des Arabes de ce pays ? La réponse,  convenable et attendue, eut été : « c’est vous, grand Emir ».

Mais Deyloul, le « sage » en question,  en avait une autre, qu’il ne put s’empêcher de décliner : le meilleur des Arabes est celui sur la tombe duquel jouent les petits chamelons (El 7iran’).

En grand Arabe, l’Emir en question, fît ramener Deyloul dans sa région, saint et sauf.

Pour ma part, je serais bien curieux de savoir quelle serait la réponse du même Deyloul, si on lui demandait  quel était le meilleur Zawi, aujourd’hui, dans le pays ?

 

Ould Ehlou

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