: UPR-D.Nouadhibou : Rude concurrence pour détrôner un poids lourd | Nor Info

: UPR-D.Nouadhibou : Rude concurrence pour détrôner un poids lourd

lun, 02/07/2018 - 00:38

La campagne d’implantation avait commencé depuis près de deux mois et ses résultats ont donné de fous chiffres au niveau national. C’était suite à un comptage de près d’un million d’adhérents au sein du parti au pouvoir, l’Union Pour le République (UPR) qui a décidé de renouveler ses instances. Au niveau de Nouadhibou, le parti au pouvoir a récolté 319 unités de base soit près de 16.000 adhérents divisés entre trois tendances à savoir le clan dénommé « Pour un parti fort » dirigé par l’ancienne fédérale du parti Mme Ben Awf née Marième Mint Dahoud, (voir photo) un poids lourd de l’échiquier politique dont les acteurs politiques et protagonistes comprendront qu’il est difficile de le détrôner . Forte d’une coalition diversifiée, de son passé au sein de la Société Civile (Elle était la présidente de l’Association Mauritanie 2000) elle est bien assise et compte dans son escarcelle 62% du nombre total des unités de base. En effet, l’ancienne nouvelle fédérale du parti au pouvoir actuel est aidée dans sa bataille électorale par des hommes d’affaires tels que Cheikh Abba Ould Hamewi, Med Mahmoud Ould abdel Khader, Melainine Verkak et Ould Ahmed Wahenna et son propre époux le directeur de l’Académie Navale. L’autre tendance de moindre importance est celle dirigée par l’ex-wali à la retraite M.Med Vall Ould Ahmed Youra. Dénommé « L’espace de citoyenneté » elle est aussi composée d’ex-cadres qui étaient très impliqués politiquement au niveau du parti au pouvoir sous Ould Taya. Il s’agit de M. Elve ould Boidiya, Mamouny Ould Cheikh Melainine, Gana Mint Welad, Aly Dardich. Ce groupe aura la bagatelle de 32% du nombre total des unités de base. Une guerre de leadership allait s’emparer d’eux arguant qu’on a volé leur victoire par de nouvelles recompositions politiques de dernière minute qui ont provoqué le départ de plus de 30 unités de base que la tendance avait comptabilisé à son profit lui conférant plus de 150 unités de base au lieu de 117 actuellement. La troisième tendance est celle de Hemida ould Sweyih, le frère du DG de Tadamoune Me Hamdy coalisé avec l’actuelle maire Mme Roujeiba Douki. Celle-ci dénommée Union pour le développement de Nouadhibou de faible poids ne recevra que près de 6% des unités de base de la ville. A Chami, Moughataa à mi-chemin entre Nouadhibou et Nouakchott, la tendance de Mint Dahoud aurait demandé de redéployer la même équipe pour les élections municipales Limam Ould Sidi et législatives M. lemrabott ould Tangi mais aussi celle de Nouamghar et Tmeimichatt. Cette équipe détiendrait 93 sur 94 unités de base. Dans le même fil d’idées, on note que le camp « pour un parti fort » dirigé par la nouvelle ancienne dame de fer aurait proposé la reconduction du maire de Boulenoir Ould Barry pour les futures élections municipales tout en leur octroyant la mairie de Nouadhibou. Pour ce qui concerne les élections législatives et régionales, cette tendance au sein de l’UPR avance ses pions dont Cheikh Abba , Slama Ahmed wahenne, Saleck Maouloud et l’ex-directeur des infrastructures au ministère de l’équipement M. El Weli Ould Ahmed Hamed ; ce dernier pour la présidence du Conseil régional. On parle aussi de plus en plus de la proposition par la tendance dominante du directeur de la société de pêche PACT-Industrie M. Sidaty ould Bilal Diouli, un jeune cadre calme et posé. D’autre part, il faut signaler qu’après de longs conciliabules, l’opération d’implantation des sections du parti UPR ont pris fin le jeudi 28 juin. C’était l’occasion pour le rajeunissement de la classe politique par l’élection de deux jeunes de la ville. Il s’agit de M. Med El Mamy Ould BOU pour la Section 2 qui regroupe presque toute la ville de Nouadhibou en particulier la zone des « numerouatt » et les quartiers populaires de Tarhil et M. Ahmed Mahmoud Ould Chrif dit Hama pour la section 1 qui regroupe Cansado et une partie de la ville telle que Ghérane et Lareiguib. Avancés par leurs tribus, ils sont considérés par la majorité des observateurs comme étant des jeunes sans poids ni expérience politique. Ce serait de même aussi sur le double plan culturel et professionnel. Connus comme n’ayant pas fait de formation supérieure ni de formation diplômante, les deux jeunes peuvent rattraper le temps perdu par leur accointance avec les divers hommes politiques qu’ils côtoieront ainsi que les citoyens qu’ils auront l’occasion d’avoir avec eux un contact permanent durant les campagnes électorales prévues dans deux mois.