
Les États-Unis, avec 342 millions d'habitants, la Grande Bretagne et la France, chacune autour de 70 millions ne présentent souvent que deux grands partis aux élections présidentielles. Les Républicains et Démocraties pour les USA, les Conservateurs et Travaillistes pour la GB et la Gauche et la Droite pour la France. Comment notre pays, qui atteint à peine 5 millions d'habitants, continue de présenter une pléthore de candidats à l'élection présidentielle et plusieurs partis politiques, parfois des dizaines, aux législatives ? Une leçon que devrait vite assimiler l'opposition mauritanienne, toujours désunie et toujours défaitiste aux élections. Il suffit de voir Ahmed Daddah et Messoud Boulkheir squatter des places dans les meetings du Président candidat pour s'émouvoir d'un spectacle si affligeant. L'opposition mauritanienne demeure toujours inintelligente et fort peu stratégique et tacticienne. Il n'existe pas d'autre qualificatif pour la caricaturer. En 2024, les mêmes divisions persistent toujours. Le paradoxe est que la majorité au pouvoir parvient toujours à s'unir autour d'une seule candidature. Une leçon de solidarité dont devrait s'inspirer toute l'opposition. Alors qu'elle continue d'afficher son interminable désunion. Malgré quelques tentatives d'union autour de Biram avec les FPC et la CVE. Et de El Id avec l'UFP et le RFD ou ce qui en reste. Pourquoi perpétuer ces divisions ? Il va sans dire que l'opposition devra mettre de côté ses complexes et égos surdimensionnés pour choisir le meilleur d'entre ses leaders trop assoiffés de pouvoir. Nul doute que Biram Dah Abeid, depuis les deux dernières élections présidentielles et l'actuelle qui pourrait ne pas les démentir, apparaît comme le meilleur d'entre tous. Incontestablement. Pourquoi l’implosion des partis politiques de Messoud et Daddah ? Ainsi que Mouloud et Sarr encore en vie sur le plan politique, pour combien de temps ? Tous incapables de se faire réélire comme député. Pourquoi ne parviennent-ils pas à admettre cette réalité de la supériorité de Biram, le plus fidèle dans son engagement d'opposant constant ? Et in fine le plus crédible vis-à-vis du corps électoral. Je dis bien du corps électoral à travers les dernières élections présidentielles. Le seul critère démocratique de référence. En dehors de tout autre.
Par Bechir FALL sur FB