Lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 7 aout par le président de l’UNPM, le patronat mauritanien, M.Zeine El Abidin a dit que les prix du marché sont normaux et à la portée de la ménagère. Cette assertion est-elle vraie ? Est-elle vérifiable sur le marché ? On en doute. En tout cas, Ould Cheikh Ahmed, pour apporter les preuves de ce qu’il a dit a donné plusieurs exemples. A titre d’exemple, il dira que les oignons les tomates sont aujourd’hui vendus en gros 100 à 150 MRO le kilo. Ce qui est vrai car par détail ces produits tout comme les navets, les aubergines, les choux et autres produits sont vendus en détail 250, 300 à 350 MRO le kilo. Mais le président de l’UNPM a oublié que les poivrons, les patates, les betteraves, sont hors de portée de la ménagère car les prix atteignent 600 MRO le kilo. Pour ce qui concerne le riz mauritanien, il reste toujours cher et est dans la fourchette de 7500 à 8000 MRO le sac de 25 kilos. Il dira que ce prix est en deçà des prix mondiaux de 35%. Mais ce que le président de l’UNPM a surtout oublié c’est que aujourd’hui , il y a une anarchie complète au niveau du marché de vente en détail de la viande rouge (des camelin et caprin ). Les bouchers n’en font qu’à leur tête et un véritable libéralisme sauvage s’installe dans le marché de vente de ce produit. A titre d’exemples. le kilo de viande rouge de chameau avec os se vend à 2200 MRO, la colonne 2500, les jours ouvrables et atteint 3000 MRO les week ends, le foie 3500 à 4000 MRO. Ces prix sont ceux de Nouakchott, ne parlons pas de l’intérieur du pays où les choses sont plus pires encore. Nous pensons que les autorités publiques doivent intervenir pour réguler les prix tout en préservant la liberté du marché. Ce pendant, dans un autre domaine, le président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien,(UNPM) M. Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, a affirmé que dans le domaine des légumes, l’année 2022 a été le début du lancement de la culture de la pastèque, dont les revenus ont atteint 5 milliards d’ouguiyas. Il a ajouté que si l’approvisionnement du marché en tomates et oignons en quantités importantes a été remarqué, ce n’est malheureusement pas le cas pour les pommes de terre et autres légumes ce qui confirme nos dires. Il a parlé des revenus de l’industrie manufacturière et de la pêche. Le nombre d’usines créées par le secteur privé dans le domaine de la pêche a atteint 160 usines, dont 100 dans la seule ville de Nouadhibou. Ce qui a occasionné des emplois créés par cet effort dans le domaine. Il a également évoqué les perspectives prometteuses de l’exportation de la viande rouge à travers le projet d’amélioration des races au Brakna et les laboratoires qui ont été créés dans ce cadre. Signalons enfin que, au cours de la conférence de presse, le Président de l’UNPM a répondu aux questions des journalistes qui portaient sur la hausse des prix, les limites d’investissement des banques privées qui financent d’abord les sociétés de leurs groupes, les produits périmées …
