
J'avais l'habitude de publier chaque année, dans ma quête de l'excellence tout azimut, les classements internationaux des meilleures universités dans le monde. Cette fois-ci, j'innoverai quelque peu en m'intéressant en priorité au classement des 200 meilleures universités africaines. Comme toujours, les universités du monde anglophone dominent nettement et sans partage ce classement africain. Imaginez que sur les 15 premières universités, 8 sont Sud-africaines dont les 4 premières, 5 sont Égyptiennes, 1 Kenyane et 1 Ghanneene. Aucune université francophone ne figure parmi les 20 premières. La 1re université francophone apparaît à la 25e place, c'est l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) suivie de l'université Mohamed 5 du Maroc. La 1re université Marocaine est 18e, la première Algérienne est 46e et la 1re tunisienne est 84e. Le classement fait la part belle aux Anglophones, Sud-africains, Égyptiens, Nigérians, Kenyans, Ghaneens et autres Tanzaniens, Ougandais, etc. La grande déception est l'absence de grands pays francophones comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Gabon et les deux Congo parmi les 200 meilleures universités africaines. J'aurais aimé savoir pourquoi ? La notoire carence des pays sahéliens sautent aux yeux dont les nouvelles autorités n'ont aucune considération pour le savoir et les apprentissages. Seul le Burkina parvient à placer l'université Ouaga Joseph Ki Zerbo à la 148e place. Pour les autres pays francophones, la moisson reste assez décevante. Notons l’université de Lomé 98e, l'université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal, 124e, et ... l'université d'Abomey Benin 188e. Une grande déception pour le Benin, autrefois appelé le quartier latin. Enfin qu'en est-il de la Mauritanie ? Plutôt décevante même si l'université des Sciences, Technologies et Médecine arrive à décrocher une 184e place ! La Mauritanie parvient à faire mieux que ses voisins maliens et autres Guinéens, Nigériens, Tchadiens. Cependant, loin de constituer des références. On notera l'absence de l'université de Nouakchott. Ma conclusion est la suivante. Les régimes militaires qui se sont succédé au pouvoir dans presque tous les pays francophones, ou qui y sont toujours installés comme au Sahel, ont déstructuré et mis à mal la valeur des systèmes d'enseignement. La Mauritanie n'y échappe pas. Avec ses nombreuses réformes sans résultat probant et des taux de réussite extrêmement bas au baccalauréat.
27 mai 2024
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