L’arrivée, le mois passé, à Nouakchott, du Premier Ministre espagnol, Pedro Sanchez, et les non-dits de la mission secrète dont il est chargé par ses pairs européens, soulèvent une grande inquiétude chez tous ceux, qui aiment la Mauritanie. Acculé par les événements et les échéances politiques, et soumis à une triple pression : celle d'une immigration massive qui frappe déjà l’Europe, d'un crime organisé transcontinental et d'un trafic de drogue déstabilisant le continent comme une lame de fond, l’émissaire européen se présentera tout sourire, en voisin et grand ami. C'est le jeu classique de leur diplomatie. Il est sans doute venu avec des promesses séduisantes, du moins en apparence, relayées par une voix douce, celle d’une diplomate soigneusement choisie pour l’occasion, histoire de bien jouer sur nos faiblesses sentimentales et, surtout, pour mieux enrober le venin et faire passer la pilule «mauritanicide». Cependant, en examinant « ces engagements » de plus près et avec lucidité, au-delà des émotions et des intérêts égoïstes (corruption), nous réaliserons finalement que tout ce tapage n’est qu’illusion et artifice, surtout face aux menaces graves qui pourraient peser sur notre pays. L’immigration pour un pays multiracial, comme le nôtre, divisé, corrompu, fragile, et, en plus trop ouvert, est pire que tout. C’est le coup de grâce, qui pourrait achever notre pays considéré par les étrangers, comme un nouvel Eldorado, depuis l’annonce pompeuse des découvertes de gaz, de l’or, de l’uranium, de l’hydrogène vert, du carbone bleu, ... L’invasion étrangère, au-delà de son incommensurable coût économique (travail au détriment des nationaux, sortie de devises,…) et social (eau, électricité, écoles, santé, nourriture, …) diluera la modeste population autochtone dans une marée humaine sans limites, changera à terme, par substitution démographique, la majorité du pays, qu’elle soit religieuse (nombreux parmi eux ne sont pas musulmans), culturelle ou politique - puisque un homme équivaut à une voix et qu’il est aisé de se payer des pièces d’état civil dans un état corrompu -, attisera les crimes en tout genre, surtout racistes (meurtres, viols, vols), et instaurera un climat délétère et insurrectionnel entraînant émeutes et pillages en permanence... Les européens veulent que nous soyons leur poubelle et que nous accueillions, et pour toujours, tous ces marginaux (homosexuels, toxicomanes, grands criminels et autres récidivistes), dont ils ne veulent pas, tous ces apatrides inexpulsables, car leurs papiers ont été brûlés en mer pour rendre impossible leur retour au pays d'origine, faute de pouvoir l’identifier... Rocard avait dit que la France ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde, on pourrait y ajouter, que notre pays ne peut pas, non plus, accueillir toute la merde de l’Europe. On peut coopérer avec l’Europe, à l’ultime condition que l’intérêt soit bilatéral, par exemple, en vue de fermer hermétiquement nos vastes frontières devant l’immigration illégale, le crime organisé et la drogue, qui déstabilisent le vieux continent. Mais, encore faut-il que les européens concèdent de payer l’addition et d’apprécier à sa juste valeur, et non au rabais, cette précieuse prestation d’Etat ?
TRANSFORMONS L’ESSAI EN AUBAINE POUR LA MAURITANIE
Les européens ont besoin de nous, plus que nous en avons besoin d’eux. Deux lignes rouges à ne pas franchir : Non, à l’accueil des expulsés d’Europe, non au rôle de petit supplétif colonial agissant par procuration, contre des pays frère et voisins. Ce que la Mauritanie doit déclarer haut et fort à l’Europe, c’est qu’elle est prête à s’engager à bloquer l'immigration à ses frontières, mais uniquement à la condition que l’Europe assume seule le fardeau financier nécessaire pour rendre ces frontières infranchissables. Pour cela, il faut suréquiper nos forces armées et de sécurité par les avions, les radars, les drones, les missiles,… Pour cela, nous avons besoin de transfert technologique pour produire, à partir de notre fer, des drones, des missiles, des blindés, des automobiles, des fusils, des pièces détachées… Pour cela, il faut recruter, constituer, former et équiper une armée électronique de quelques milliers d’ingénieurs. Pour cela, nous avons besoin de transfert technologique pour produire à partir de notre uranium de l’énergie nucléaire pour pouvoir équiper nos frontières de barrières électrifiées et de mines… Pour réussir, cette mutation nous avons besoin de l’Europe pour rejoindre à nouveau le Sénégal frère au club privilégié des PPTE, et pouvoir espérer bénéficier d’une éponge totale de la dette, qui, de l’avis des spécialistes, semble indispensable au décollage de notre pays. ….
Avec Mdmdlemine MohamedLemine sur FB