Le ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille a célébré, jeudi 6 février à Nouakchott, la Journée Internationale de la Tolérance Zéro face à l’excision, sous le thème ‘’accélérer le rythme : renforcer les alliances et mettre en place des mouvements pour éradiquer la pratique de l’excision’’. La cérémonie de commémoration a été marquée par une présentation sur l’état de l’excision en Mauritanie, suivie par une discussion sur ce qui a été fait à cet égard et la recherche des moyens les plus efficaces pour mettre fin à cette pratique. ‘’Dans le cadre de ses efforts pour promouvoir les droits de la femme mauritanienne, le département a déployé des efforts louables pour développer une culture des droits humains faisant du respect des droits des femmes un pilier très important’’, ajoutant que ‘’la pratique de l’excision est répandue en Mauritanie malgré les efforts consentis par le département et les autres institutions concernées ces dernières années’’, a – t – elle dit. La ministre a souligné que le pourcentage de la baisse de la pratique au niveau de la tranche d’âge (15-49 ans) a atteint 64%, tandis que pour la tranche d’âge (0-14 ans), ce recul représente 44% selon les chiffres fournis par l’enquête nationale de 2019-2020, soulignant que le pourcentage général de la baisse en 2007 a atteint 72% à l’échelle nationale. Mint Sidi Yaaraf a, par ailleurs, indiqué que cette baisse était la résultante de la mise en œuvre d’un plan d’action efficace dans le cadre d’une stratégie nationale de lutte contre cette pratique néfaste, élaboré et supervisé par le département, en coopération avec les partenaires et les acteurs concernés. De son côté, l’adjoint du représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), M. Smith Haidara, a affirmé que l’organisation de cette journée reflète l’engagement collectif et la ferme volonté d’éradiquer cette pratique, qui viole les droits fondamentaux des filles et des femmes. S’agissant de la Mauritanie, le représentant du FNUAP a indiqué que, selon les résultats de l’Enquête démographique et de santé de 2019-2020, la prévalence du phénomène de l’excision reste très élevée, soulignant que les données de la troisième phase du programme conjoint UNFPA-UNICEF montrent que 72 156 filles âgées de 0 à 14 ans sont des victimes potentielles des MGF dans les zones d’intervention du programme. La cérémonie s’est déroulée en présence d’un représentant de l’UNICEF, au côté des membres du personnel du Centre de formation pour l’autonomisation des femmes.
