
Ce soir, c’est avec une profonde tristesse et une émotion immense que je rends hommage à un collègue, un ami, un frère de cœur et d’engagement, mon défunt et regretté Amar Fall Dassa. Il ne m’est nullement facile de trouver les mots justes pour saluer la mémoire de quelqu’un avec qui j’ai tant partagé, et qui nous a tant marqué. Mais comment ne pas dire quelque chose, certes avec un cœur lourd et meurtri ? Mon silence sera incompréhensible et risquera de me ronger à petit feu. Feu Ammar Fall était plus qu’ un collègue, plus qu’un confident de tout temps , ses traces, son calme légendaire nous quittent à jamais car il s’est allongé à jamais sur son lit mortuaire. Amar a laissé une empreinte aussi vive, aussi indélébile dans nos vies, dans notre mémoire collective, dans le cœur de notre communauté collective Amar n’était pas simplement un professeur. Il était une force, une lumière, une présence. Il incarnait, comme l’avait dit un professeur, lors de l’hommage que lui avait rendu ses collègues du LYCEE d’EXCELLENCE de Nouadhibou les valeurs de l’éducation . Hommage vivement mérité et c’est le prétexte trouvé pour les en remercier chacun d’entre eux et tous ensemble. Ce collègue, dis-je, avait dit : « Monsieur Amar Fall incarnait les valeurs de l’éducation avec une rigueur bienveillante, une passion inébranlable » fin de citation J’y ajouterai, surtout, une humanité qui transcende les murs de la salle de classe. L’homme savait transmettre, écouter, comprendre. Il savait élever les esprits et apaiser les cœurs. Et toujours avec ce calme qui perce les murs et qu’on sent chez les grands hommes. Je me souviendrai, que dis-je, nous nous souviendrons de ton sourire candide mais sincère, de tes paroles toujours pleines de sagesse, de tes silences pleins de sens et d’enseignements. Nous nous souviendrons de ton exigence, de ta perfection dans le travail, mais aussi de ta tendresse ; de ta douceur dans les gestes et dans la voix. Tu avais, cher ami et frère, cette manière unique de croire en chacun, de pousser chacun à se dépasser, à devenir meilleur, en tant qu’élève, en tant que collègue, en tant qu’être humain. Ton départ laisse un vide immense. Mais il laisse aussi un héritage précieux : celui d’un engagement sincère, d’une passion contagieuse pour le savoir, d’un amour profond pour l’humain. A nous maintenant d’honorer cette mémoire, non pas dans la tristesse seule, mais en continuant à faire vivre les valeurs que tu as toujours portées si haut là où tu es passé mais surtout à cette belle école qui nous est commune, qui porte ses vocables que tu chérissais tant : SOURCE DES SCIENCES ! A ta famille, à tes enfants auxquels tu as laissé cette belle éducation religieuse, africaine, à nous tes proches, à tous ceux et celles qui t’ont côtoyé et t’ont aimé : nous partageons notre profonde douleur. Mais sache, cher frère, de ta tombe bénie que tu vis encore et tu vivras toujours dans nos cœurs, dans les graines que tu as semées en chacun de nous. REPOSE EN PAIX, CHER FRERE ET AMI, Ton œuvre demeurera, ta voix mélodique et dorlotante qui savait rassurer et toucher les cœurs résonnera encore et toujours. Ton souvenir ne s’éteindra jamais.
Allah pardonne –moi, les larmes que j’ai versées : elles ne sont pas synonymes d’une foi ébranlée, bien au contraire, elles s’expliquent par la proximité et l’amour que je porte au défunt.
INA LILLAHI WE INA ILEHI RAJIOUN : « A Dieu nous appartenons et à LUI NOUS REVENONS
Mamadou Baidy Camara
FRERE ET AMI DU DEFUNT