A la surprise générale, le maire de la commune de Nouadhibou M Mohamed ould Matalla, vient d’être interpellé après une descente de l’Inspection Générale de l’Etat et d’une mission de contrôle du Ministère de l’Intérieur. C’était le vendredi 29 avril dans l’après midi. « Ce n’est rien du tout. Je dois aller à Nouakchott pour régler ce problème. C’est juste une incompréhension de la part des contrôleurs » répondra le maire à une question posée par un proche. C’est la première fois, de l’ère « Azizienne » qu’un maire élu du parti au pouvoir est interpelé pour, paraît-il, des fautes de gestion d’un établissement public. Le contrôle de l’Etat a duré plus d’un mois et c’est 48 heures après le départ de l’inspecteur le mercredi 28 avril que la maire a été arrêté. Entretemps, l’inspecteur a-t-il terminé son rapport ? Les hautes autorités ont-elles reçu copie de ce rapport ? Des questions qui resteront en suspens mais l’arrestation dénote d’un manque d’élégance de la part du pouvoir voire de l’indélicatesse mais aussi de l’urgence dans la décision. Notons que durant le contrôle, le maire a été sommé par l’inspecteur Ould Boyah de libérer la maison louée au nom de la commune. Des sources indiquent que le maire construirait une maison à Dubay mais la confirmation est un pas que nous ne dépasserons pas. Face à cette nouvelle donne, on est en droit de se poser plusieurs questions. Une mairie de cette importance peut-elle concevoir que ses travailleurs puissent rester sans salaires plus d’une année ? A-t-elle le droit, face à cela, d’acheter des voitures neuves et de peindre ses services à coup de millions d’ouguiyas ? Doit-elle recruter des cadres qui sont payés des centaines de milliers de nos ouguiyas chaque mois alors qu’ils ne font pratiquement rien ? D’après ceux qui le connaissent, le maire, Mohamed ould Matalla serait un homme modeste, simple jusqu’à être docile. Peut-il détourner ou poursuivi pour mauvaise gestion ? Thas is question.
