Le président de la République a rencontré, dans son bureau au palais, mardi 8 août deux leaders historiques de l’opposition. Il s’agissait pour eux de remettre en selle la charte d’entente signée en début de cette année. Les anciens opposants mettent en exergue quatre socles de la "Charte d’Entente Nationale » : il s’agit de l'unité nationale, la gouvernance, les conditions actuelles de vie et les élections. Cette charte est conjointement soutenue par les partis d’opposition, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et l’Union des Forces du Progrès (UFP), dirigés par leurs leaders de toujours respectivement, M. Ahmed Ould Daddah et Dr Mohamed Ould Maouloud. La charte en question, motivé par le fait qu’il y a des questions nationales qui doivent faire l’objet d’un consensus entre la majorité et l'opposition, a bénéficié de la bénédiction de l’homme fort de Nouakchott, le président Mohamed Ould El-Ghazouani, lequel avait reçu dernièrement à ce propos, les deux opposants historiques. En effet, livrant leurs impressions sur leur rencontre avec Ghazouani, Ahmed et Mohamed avaient qualifié celles-ci de positives. La Charte d’Entente Nationale sera soumise à la signature de partis qui le souhaitent, y compris ceux de l’opposition, indique-t-on. D’ailleurs, un comité technique mixte se prépare à annoncer la date de présentation de ladite charte prête au reste des partis d'opposition, au cas où ils seraient disposés et prêts à la parapher. Toutefois l’accord de l’opposition ne sera pas conditionnel à la Charte, laquelle, constituera au contraire un accord politique entre ses signataires Le parti au pouvoir INSAV a déjà avalisé le projet dudit document, rappelle-t-on. Le projet de la charte avait été convenu entre l'opposition, la majorité et le représentant du gouvernement en janvier dernier, comme dit haut, mais sa publication avait été reportée en raison de l'approche des élections législatives, régionales et municipales.
Signalons que cette rencontre avec des leaders historiques de l'opposition ouvre la voie à des discussions inclusives entre l'opposition traditionnelle dite rapicale avec le pouvoir en place à une année d'élections capitales.
