Le député Biram s’est insurgé mardi 20 février contre la levée de son immunité, approuvée au cours d’une réunion tenue quelques heures auparavant par le Bureau de l’Assemblée nationale. Cette dernière avait reçu une demande du ministère de la justice sur ce sujet, qui est la suite logique de la plainte déposée par les avocats du président de l’UFP Mohamed Ould Maouloud contre le parlementaire Biram. Ould Dah Abeid avait évoqué dans un précédent audio des présumés financements accordés par l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou à des candidats à l’élection présidentielle de juin 2019 dont lui-même, le président Ghazouani, Sidi Mohamed Ould Boubacar, feu Kane Hamidou Baba et le président de l’UFP Mohamed Ould Maouloud. Ce dernier avait reçu 500 millions pour financer sa campagne électorale à l’époque, a déclaré le parlementaire Biram. Des affirmations catégoriquement démenties par Ould Maouloud, qui a décidé par la suite, dans une démarche visant à laver l’affront dont il a été victime, de porter l’affaire devant la justice. Ses avocats se chargèrent alors de déposer une plainte contre le parlementaire Biram devant le Parquet général. C’est dans le cadre de ce feuilleton politico-judiciaire que les choses allaient s’empirer pour conduire à la levée de l’immunité du député. Ce que Biram a qualifié de complot orchestré par le régime contre lui, en instrumentalisant ces déclarations sur l’UFP. Nous sommes ciblés par le régime parce que nous sommes le peuple, auquel nous avons donné l'espoir d'un changement à travers les urnes lors des prochaines élections présidentielles, ainsi que l'espoir de justice, comme nous lui avons montré un modèle de défense des droits de l’homme, a ajouté le député dans sa réplique à ces rebondissements. Biram a rejeté une offre de bons offices proposée par l’AJD/MR, apprend-ton.
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