La grande société de téléphonie mobile MOOV MAURITEL a regretté vendredi 19 août la décision de ses travailleurs de prolonger leur mouvement de grève pour un mois supplémentaire ce qui devra entraîner des perturbations indépendantes de sa volonté quant à la qualité des services techniques et commerciaux dans les prochains jours. Dans un communiqué qu’elle a publié, la société s’excuse au préalable pour tout désagrément que pourrait entraîner des perturbations à sa clientèle et ses partenaires et promet de déployer tous ses efforts afin de maintenir les services à un niveau acceptable dans de pareilles conditions. Selon la société les travailleurs grévistes ont maintenu leur droit à la grève malgré « la bonne offre d’augmentation des salaires proposée par la direction générale aux délégués du personnel cette semaine et les avantages et autres augmentations presque annuelles sur les salaires dont profitent les employés de la société ». MOOV MAURITEL ajoute par ailleurs que les délégués continuent de reformuler des revendications irréalisables afin de faire perdurer la crise sociale. Pour leur part, les travailleurs ont justifié la prolongation de leur mouvement par ce qu’ils ont appelé « l’entêtement de la direction ». Selon eux, la société Moov Mauritel n’a formulé aucune proposition qui puisse permettre de sortir de la crise. Les délégués ajoutent que ce mouvement de grève, suivi presque à 100% par le personnel, est intervenu après avoir épuisé tous les moyens légaux . Selon les délégués, seuls quelques employés, n’ont pas suivi le mouvement, justifiant ainsi l’exception qui confirme la règle. Selon les délégués la direction n’a fait aucune proposition de sortie de crise, mais s’est plutôt rétracté quant à la signature d’un accord légalisé par l’inspection régionale du travail. Le communiqué salue ce qu’il a appelé « le rôle professionnel et constructif joué par les instances de tutelle et de contrôle concernées par le dossier » réaffirmant leur disponibilité permanente et constante à s’asseoir à la table des négociations afin de parvenir à un accord qui puisse permettre de résoudre la crise et à mettre sur place des mécanismes capables de la prévenir dans l’avenir.
