Après moult débats contradictoires, la loi des finances adoptée | Nor Info

Après moult débats contradictoires, la loi des finances adoptée

jeu, 27/12/2018 - 13:53

Les députés ont adopté, mardi 25 décembre, le projet de loi de finances initiales 2019, lors d’une plénière, présidée par M. Boidjel Ould Houmeïd, premier vice-président de l’Assemblée Nationale. Ce budget se chiffre, en recettes et en dépenses, à cinquante quatre milliards cent dix huit millions cinq cent soixante un mille six cent cinquante trois (54.118.561.653) MRU. La plénière consacrée à l’examen du budget avait débuté lundi dernier et a offert aux différents députés l’occasion de discuter de l’ensemble des chapitres de ce budget et de donner leurs observations et suggestions sur les voies et moyens de l’exécuter et les domaines sur lesquels l’accent doit être mis. Les ressources prévisibles de ce budget évaluées à cinquante quatre milliards cent dix huit millions cinq cent soixante un mille six cent cinquante trois (54.118.561.653) MRU sont réparties comme suit : -Recettes budgétaires à caractère définitif: 53.408. 561.653 MRU - Recettes budgétaires à caractère temporaire : 10. 000.000 MRU -Budget annexes et comptes d’affectation spéciale :700.000.000 MRU Les dépenses prévues projet de finances initiales 2019 sont de 54.118.561.653 réparties comme suit : -Pouvoirs publics et fonctionnement des administrations : 29.668.021.653 MRU -Dettes publiques :9.695.540.000 MRU -Intérêts : 3.076.300.000 MRU -Biens et services :6.619.240.000 MRU -Dépenses d’investissements :13.285.000.000 MRU -Plafonds prêts et avances :770.000.000 MRU -Comptes d’affectation spéciale :700.000.000 MRU S’agissant du budget de fonctionnement prévu pour 2019, il se chiffre à 32.744.321.653 MRU. Les dépenses consacrées au fonctionnement ont connu une augmentation dans la loi de finances initiale 2019 par rapport à celle de 2018. Elles sont de l’ordre de 1.472.762.414, soit un taux de 4,71%. Les changements opérés sur les grandes masses de dépenses dans le chapitre de fonctionnement montrent une augmentation des salaires et traitements de 1,09 milliards MRU par rapport à la loi de finances rectifiée de 2018, soit un taux de 7,51% , tandis que les dépenses sur les services et biens ont bénéficié d’une augmentation de 139,26 millions MRU, soit un taux de 2,06% . Quant aux subventions et transferts, ils ont connu une réduction de 244,71 millions MRU, soit un taux de 3,98%, tandis que les charges non ventilées ont été augmentées dans la loi de finances initiale 2019 (LFI) de 64,06 millions MRU par rapport à LFI rectifiée de 2018, soit 5,24%, de même les intérêts sur la dette ont subi une augmentation de 424.157.109 MRU, Soit 15, 99%.... Le budget consolidé d’investissement (BCI) pour l’exercice 2019 (PLFI) se chiffre à 28,04 milliards MRU pour un total de 310 projets, soit une hausse de 0,16 milliard en valeur absolue et 0,6 en valeur relative. La répartition sectorielle des dépenses d’investissement se fonde sur les priorités stratégiques retenues par le gouvernement, car le secteur d’aménagement du territoire, compte-tenu de son importance, absorbera une grosse part de l’allocation des ressources en investissement avec 9005 millions MRU, représentant près de 32, 12% de l’enveloppe BCI global. Les investissements orientés au secteur de développement institutionnel dans le BCI 2019 sont de l’ordre 1. 999.000.000 MRU, soit 7,13% du total des investissements prévus. Cette enveloppe servira au renforcement des capacités techniques et institutionnelles de l’administration, l’appui de la restructuration des établissements publics et la mise en œuvre des réformes entreprise en matière de gouvernance économique. S’agissant du secteur de développement des ressources humaines, il verra une enveloppe de 1.231.000.000 MRU, soit 4, 39% des crédits d’investissements publics prévus. Ces investissements seront affectés principalement au renforcement de la qualité du service public de justice, au développement du système d’éducation et de la formation professionnelle, à l’amélioration de la situation sanitaire et nutritionnelle des populations, en particulier les couches les plus vulnérables ainsi qu’à la valorisation des initiatives d’emploi, notamment au profit des jeunes diplômes. Le programme pour l’accès et l’amélioration de la qualité de l’éducation (PAAQE), initié en 2016 pour prendre en charge les travaux de construction et de réhabilitation des établissements scolaires sera poursuivi en 2019. Le secteur du développement rural, considéré comme l’une des sources de diversification durable de l’économie nationale, reçoit une allocution de 4.915. OOO.OOO MRU, soit 17,53% du total des investissements pour 2019. Quant à la SNIM, elle est dotée d’une enveloppe de 55 millions MRU du BCI 2019 soit 1,96 du BCI 2019, qui servira à la réalisation des travaux de réhabilitation du projet GUELB II. Devant le ministre de l’économie et des finances, les députés ont suggéré, dans leurs différentes interventions, des mesures qu’ils jugent nécessaires pour assurer le bien-être des populations : gestion rigoureuse et transparente des fonds publics, lutte contre la gabegie, financement de l’économie nationale , réduction des taux d’intérêts élevés des banques pour une croissance des projets financés par ces crédits, lutte contre le chômage et la protection des agriculteurs et éleveurs en butte à une pauvreté croissante. Ils ont également appelé à mettre en place de micro finance, en particulier pour les groupes nécessitant une discrimination positive, tels que les femmes et les groupes vulnérables, pour financer les petites et moyennes entreprises et de créer une valeur ajoutée à nos produits primaires, en particulier les produits miniers, afin de contribuer à la création d'emplois et de permettre à l'économie du pays de résister aux chocs externes, de valoriser les ressources animales et de moderniser leur production pour en augmenter le coût et les protéger des risques des changements climatiques, d’accorder une plus grande attention à l'agriculture pluviale, à travers la mécanisation agricole, la construction de davantage de barrages et de digues pour retenir les eaux de pluie, qui sont gaspillées sans en bénéficier, d’aménager plus de terres sur la rive du fleuve et d’attirer des investissements importants en faveur de ce secteur prometteur, notamment en révisant la législation sur la propriété foncière de manière à prendre en compte les opinions des différentes parties prenantes et à assurer une répartition équitable des biens fonciers. Les députés ont également souligné la nécessité de créer les conditions propices à la maîtrise de la richesse en gaz et d'en tirer le meilleur profit par la formation des ressources humaines qualifiées, notamment dans les domaines de la pétrochimie et des professions auxiliaires. Ils ont appelé à redoubler d’efforts pour encourager le secteur privé, par le développement du cadre législatif, la simplification des procédures pour la création d’entreprises, la révision des codes des mines et des hydrocarbures d’une manière permettant de maximiser la rentabilité et d’attirer les investisseurs. Les députés ont également appelé à doubler la capacité de stockage du pays dans les domaines des denrées alimentaires, des combustibles liquides et gazeux, afin de contribuer à la maîtrise des prix, en particulier face aux fluctuations des marchés et aux perturbations climatiques affectant la navigation maritime, à accroitre l’intérêt accordé à l'investissement en ressources humaines, à veiller à ce que tous les citoyens, en particulier ceux ayant un revenu inférieur et les populations rurales, aient accès aux services de base, et à activer et généraliser le crédit aux éleveurs pour soutenir le secteur de l’élevage. Avec ami