Le député Mohamed Bouya Ould Cheikh Mohamed Vadel, qui a perdu son immunité parlementaire, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire. La police judiciaire l’avait déféré après une garde à vue de 72 heures au juge d’instruction. Le jeudi 3 aout le parquet l’inculpe pour « diffamation, calomnie à l’encontre du président de la République. Il demande son incarcération avec un placement en détention. La semaine dernière, le Parlement mauritanien avait levé son immunité parlementaire, suite à une demande du ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Ould Boyé. Cette décision a été fortement critiquée par les blocs de l’opposition. Il est à noter qu’il y a environ une semaine, une élève d’une école technique à Atar, Maria L., avait été inculpée d’outrage au prophète Mohamed ( PSL), quelques jours après son arrestation pour des écrits diffamatoires dans une feuille d’examen du BAC. Ce blasphème est à l’origine du courroux du député en question qui, lors d’une séance de débat sur le programme gouvernemental, il y a environ deux semaines, le député avait lu un texte diffamatoire envers le Prophète Mahomed (que la paix et les bénédictions soient sur lui) trouvé dans une feuille d’examen. Il avait alors remplacé le nom du Prophète et de son compagnon par celui d’un président et d’un ministre. Le nouveau texte, qui était une simulation virtuelle imaginaire a fait pourtant bouger les députés proches du pouvoir parce qu’ils ont considéré que les mots du texte touchent directement le président de la République. Mais ce n’était pas le cas lorsque l’affaire du blasphème a éclaté le 3juillet, il y avait de cela trois semaines. Le député a insinué que ses collègues qui défendent le pouvoir en place tolèrent les insultes envers le Prophète. Et le député en question a été sanctionné moins de 48 heures après son discours en étant interdit de participer à quatre sessions consécutives, tandis que la feuille diffamatoire date du 3 juillet et que son auteur n’avait pas encore été puni. Signalons qu’après la levée de l’immunité le député Mohamed Bouya Ould Cheikh Mohamed Vadel a été envoyé au juge d’instruction avec une demande de détention. Ce qui ne sera pas suivi par le tribunal qui a placé le député sous contrôle judiciaire.
