Une conférence internationale sur le phénomène de la migration irrégulière, non organisée s’est déroulée mardi 13 février à Nouakchott. Elle est organisée par le gouvernement mauritanien et les Etats Unis d’Amérique (E.U.A) et destinée à faire connaître les conséquences négatives de la migration clandestine, les alternatives légales et ses dangers et les options d’immigration légale. Prenant la parole à cette occasion le ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération et des mauritaniens de l’extérieur, chargé des mauritaniens de l’étranger, Mohamed Yahya O. Saïd a dit que la migration illégale constitue un défi mondial qui s’est accrue ces dernières années. Il a ajouté que ce défi prend de l’ampleur en raison « des répercussions de la crise géopolitique, sécuritaire et sanitaire majeure, mais aussi les causes économiques et sociales traditionnelles ». Ould Saïd a encore dit que la Mauritanie supporte un lourd fardeau à cause de la vague de migrants qui arrivent sur son territoire à cause des situations sécuritaires et géopolitiques complexes et sensibles dans la région. Intervenant à son tour, l’ambassadrice des USA en Mauritanie, Cynthia Kirscht, a dit que l’immigration des jeunes mauritaniens met non seulement leur vie en danger, « mais entrave également le développement économique du pays, d’où la nécessité de créer des conditions favorables et de soutenir le développement de la jeunesse sur place ». Fin décembre dernier l’ambassade américaine à Nouakchott avait annoncé que Washington était « préoccupé par l’augmentation significative du nombre de jeunes mauritaniens immigrés irrégulièrement aux États-Unis » Prenant la parole à son tour, le président de l’organisation mauritanienne de lutte contre les migrations négatives, Bah Amar, a dit que cette conférence vise à relever les défis urgents qui affectent notre société, à savoir la migration illégale de la jeunesse mauritanienne, notamment vers les Etats-Unis d’Amérique. Notons que l’arrivée du PM du Royaume d’Espagne M Sanchez accompagné de la présidente de la commission européenne le jeudi dernier rentre toujours dans ce cadre qui est le développement de l’immigration illégale. C’est visible surtout au niveau des côtes mauritaniennes qui, chaque année, comptent des milliers d’africains comme abonnés au départ vers les Iles Canaries. Ceux qui ne meurent pas et sont nombreux rentrent en Europe via le Royaume d’Espagne.
